L’enfant d’agriculteurs que j’étais dans les années 50 se souvient :
« Le dimanche après-midi, il m’arrivait d’accompagner mon père dans les champs qu’il avait ensemencés quelques semaines auparavant. Soudain, il s’immobilisait pendant un moment qui pouvait me sembler un peu long… Depuis, j’ai compris ce qui se passait à ce moment. Devant la terre qui se fendillait sous la poussée des graines, ou devant les épis qui ondulaient sous la caresse de la brise printanière, mon père entrait dans un repos d’admiration. Il se re-posait.
De cette expérience, j’ai appris que le temps doit porter cette encoche de gratuité et d’admiration. C’est le temps de l’homme, le temps de Dieu. « Le septième jour, Dieu se reposa et Il vit que son œuvre était bonne ».
« Le repos fait partie du travail. C’est par le repos succédant au travail que l’œuvre est achevée. Nous avons là, un message important pour notre temps. De nombreuses personnes ne peuvent pas jouir de leur travail. Il faut tout de suite continuer. Et leur ouvrage reste à l’état d’ébauche. En effet, notre travail n’est achevé que lorsque, comme Dieu, nous nous reposons de l’œuvre accomplie et lorsque nous pouvons voir avec Dieu, l’ensemble de ce qui a été fait. » (Anselm Grün)
Que ces mois d’été qui s’ouvrent sur les vacances donnent à chacun le bonheur de se reposer. Se RE-POSER.
- Se re-poser en soi : écouter ses appels intérieurs.
- Se re-poser devant la nature : la source fidèle, l’eau qui chante dans les imprévus des cascades.
- Se re-poser devant les autres. Se retrouver face à face dans un dialogue, quand la vie veut nous mettre en file.
- Se reposer devant Dieu qui murmure à nos oreilles : « tu es précieux pour moi »
BONNES VACANCES.